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Parc national des Calanques (2) : Le phare du Planier

Aller au phare du Planier en kayak, c’est aller à la porte du large, il marque l’entrée de la rade de Marseille, à 5 milles de la côte.

Parc national des Calanques, périmètre marin et terrestre

La côte de Marseille au Cap Croisette

Partis du port de plaisance de la Pointe Rouge au sud de Marseille, nous longeons la côte en direction du Cap Croisette.

Partout des cabanons se dressent sur les rochers, le dépaysement est immédiat.

En arrière, le massif de Marseilleveyre

Des petits ports et abris agrémentent le parcours, jusqu’au port des Goudes, où le débarquement n’est pas vraiment possible là non plus.

Port des Goudes
Les cabanons du port des Goudes

Il faut pousser jusqu’à l’anse de La Marondise pour faire une halte confortable.

Anse de La Marondise, sous la route côtière

Cap sur le Planier

Après avoir dépassé le Cap Croisette, nous passons entre la majestueuse île Maïre et son Tiboulen. Il est temps de mettre le cap sur le Planier.

Cap Croisette, avec le Planier au fond

Sur cette traversée, le courant porte à l’ouest, il est d’environ 0.5 noeuds et plus sensible au large. Il faudra en tenir compte, surtout pour le retour, afin de ne pas faire la courbe du chien.

Sur la route, nous observons de nombreux oiseaux marins : des dizaines de Puffins yelkouans et cendrés survolent la houle au plus près, 2 Fous de Bassan plongent en piqué, de grands groupes de Goélands leucophée sont formés. La zone semble bien poissonneuse, elle est entièrement protégée, en cœur du Parc national des Calanques.

L’îlot du Planier est entièrement bâti

La houle se fait plus sensible à l’approche du phare, elle déferle sur le plateau rocheux qui en constitue le socle. La météo côtière nous annonçait 0.5 m, elle est supérieure à 1 m. C’est bien la météo du large qu’il faut prendre pour aller au Planier. Nous allons être surpris pour aborder l’îlot, on en fait le tour sans trouver dans un premier temps un point de débarquement. Il faudra franchement s’approcher de la zone au pied des marches du phare pour repérer une zone abritée derrière une petite digue rocheuse. Le débarquement n’est pas confortable, des trains de houle déferlent au dessus de la digue.

Après cette petite montée d’adrénaline, c’est avec « l’émotion de la 1ère fois » que nous gravissons les marches qui mènent au vaste terre-plein construit sur l’îlot.

La monumentale « montée des marches »
La lanterne émet un éclat blanc toutes les 5 secondes

Actuellement le débarquement n’est pas interdit sur l’îlot du Planier, même s’il l’a été en 2017 en raison de travaux de dépollution. La règlementation peut toujours évoluer en fonction des évènements et reste à surveiller. A savoir aussi qu’en haut du phare niche un Faucon pèlerin.

Conclusion

Une virée en kayak vers un phare au large reste toujours une aventure, parce qu’on sort du milieu côtier habituel. Les conditions de navigation sont plus engagées et l’on rencontre des espaces animales hauturières.
2 points de vigilance :
– prendre la météo du large pour avoir une bonne idée du vent et de la houle sur cette zone
– veiller à se renseigner sur la règlementation en vigueur avant de naviguer et de débarquer au Planier.

En savoir plus :
Planier, l’île oubliée : histoire récente de l’île qui fut « un micro-quartier de Marseille », accueillant un centre de plongée.

A suivre : 
Parc national des Calanques (3) : Les Calanques