Initiation au surfski

4 et 5 août 2011 à la Pointe du Raz

Lorsqu’il m’a proposé d’essayer le surfski cet été je n’ai pas résisté, c’était l’occasion de faire connaissance, dans un endroit qui me tient à cœur. Eh oui, tant qu’à faire, j’ai fait mes débuts avec un spécialiste, Didier Plouhinec himself ! 😉

Inscription sur le camping-car
Inscription sur le camping-car

J’ai retrouvé Didier dans sa patrie, Plogoff, à la Pointe du Raz. Pour cette 1ère sortie il m’a embarquée dans son camping-car avec les 2 surfskis Epic sur la remorque, 14 mètres de long notre convoi quand même !
Impossible de passer inaperçu en compagnie de Didier sur la Pointe, à terre comme en mer… 😉

Surfskis Epic
Surfskis Epic

Une 1ère sortie en eau calme

On a commencé par l’eau calme, à partir d‘Audierne, sur le Goyen. Pour cette 1ère session, Didier me prête son V10 Sport, tandis qu’il embarque sur le V10 Elite. Cette sortie est détaillée sur son blog.

Je découvre ainsi ce long bateau, instable et déponté, avec ma pagaie croisée.
Didier me donne les premiers conseils :
Tenir la pagaie bras tendus, verticale, le long du bateau, et la ressortir idéalement au niveau des genoux.
Le mouvement se fait en tirant d’un coup sec sur la pagaie, celle-ci ne sert qu’à la propulsion.

Au retour du Goyen, on passe entre les bateaux à quai au port, de plaisance et de pêche. Parmi les ligneurs, il discute avec un pêcheur qui rentre du Raz : 30 kg de Bar.

Didier sur le Goyen
Didier en V10 Elite – Ouspoun – sur le Goyen

On retourne vers le banc de sable qui ferme le port, Didier y fait quelques beaux surfs, j’expérimente aussi mais le difficile équilibre dans ce bateau me bride.

Je finis en essayant des ré-embarquements après chavirage.
D’abord retourner le kayak. Puis passer la pagaie dans une main de l’autre côté du kayak.
Une main prenant appui de chaque côté, se hisser sur le pont puis poser les fesses dans le siège, en amazone.
Passer une jambe de l’autre côté et laisser les jambes dans l’eau pour se stabiliser. Et finir de ré-embarquer.

Cette sortie de 2 heures sur eau calme m’a fait bonne impression, Didier s’est montré patient, pédagogue, et fort sympathique en restant à mes côtés et me parlant tout le temps.
Je lui ai pourtant fait battre son record de lenteur aujourd’hui !

On déjeune encore de la pêche de son fils Victor, après les sardines de la veille, maquereaux grillés ! C’est la belle vie.

Dans l’après-midi j’entreprends de rejoindre la Pointe du Raz par le sentier côtier à partir de Lescoff. En contrebas il y a un bosquet où Didier avait construit une cabane pour passer l’hiver et ainsi s’entraîner avant d’entreprendre son périple Cap Nord- Cap Sizun en 1988, près de 5000 kms à la pagaie en 5 mois… !

A la Pointe du Raz j’admire les belles vagues de courant formées à mi-marée par le flot par coeff 85. Je suis navrée par le « land art » qui fait déterrer les pierres aux promeneurs sans vergogne.

Une 2ème sortie, en mer cette fois

A 9 heures au Loch, nous embarquons avec l’objectif d’aller jusqu’au petit port de Bestrée. Vous pouvez faire confiance à Didier pour vous donner tous les détails de la sortie 😉
L’aller-retour nous prend 2h40 pour parcourir 15 kms, encore un nouveau record de lenteur pour Didier !
Je passe mon temps à gérer ma stabilité, et au retour, même si je sens que physiquement j’ai du ressort, je me sens fatiguée par ce contrôle permanent de la stabilité.
Sur ce parcours je viens aussi d’expérimenter la pagaie cuiller, elle est de petite taille et m’a tiré sur les bras sans plus.

Didier m’a donné les consignes de base pour naviguer en surfski : genoux relevés et serrés l’un contre l’autre, fesses bien à plat, détendues quoi, on appuie sur le talon pour faire descendre la jambe du côté où on tire sur la pagaie.
Le coup de pagaie est rapide et on tire seulement sur le bras, sans pousser avec l’autre.
La pagaie doit être très près du bateau, et doit ressortir très vite.

c'est moi en V10 Sport
Ben oui c’est moi en V10 Sport – L’indépendant

Coordonner tous ces gestes et gérer sa stabilité demande beaucoup d’énergie. Et en plus il faut augmenter la fréquence pour donner de la vitesse au surfski et ainsi gagner en stabilité.
En allant si peu vite avec moi, Didier est souvent obligé de mettre un appui avec son V10 Elite.

La sortie est restée agréable pour moi, une sortie en mer avec un peu de houle, un beau parcours passant par Porz Loubous et avec en ligne de mire le Phare de La Vieille.
Didier est toujours resté à mes côtés, me racontant tout un tas d’histoires, locales, sur sa vie, sur le kayak. Passionnant et sympathique, il connait et est reconnu de tous les bateaux de pêche, avec lesquels il échange quelques mots au passage.

L’après-midi je discute avec Paul, venu de Douarnenez avec son vélo, à 66 ans, avec sa petite tente et tout son matériel « en réduction ». Il pêchait sur la côte quand on est passé en surfski.
Je rejoins ensuite la Pointe du Van par le sentier côtier depuis la baie des Trépassés, là-haut à la chapelle Saint-They on a vue jusqu’à Ar Men. J’ai une pensée pour mes co-équipiers de notre virée de l’an passé. L’émotion reste toujours aussi forte, j’y retournerai, je ne suis pas pressée.

Pour la dernière soirée, c’est encore un festin, Didier a fait mijoter la morue que Victor a pêchée dans le Raz le matin même.

Un grand merci à Didier et Victor pour leur accueil chaleureux, père et son fils sont passionnés, de mer.

Conclusion

Pratiquer le surfski peut être intéressant pour tout kayakiste de mer afin d’améliorer son aisance et son équilibre, ainsi que son coup de pagaie.

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