Préparation à la rando – épisode 2 : la navigation

25 février 2012 – Quiberon – brumeux puis ensoleillé, temps calme – coeff 81 – BM 13h05 Port Navalo

Le projet
Cette année, j’ai proposé à un groupe de mon club, le CKCV – Canoë Kayak Club de Vannes , un projet dont l’objectif est d’être autonome pour préparer et vivre des projets de randonnée en kayak de mer en Bretagne.
Ce programme consiste en 4 journées thématiques dont l’aboutissement est de partir ensemble 3 jours sur un weekend de mai 2012.
Nous sommes 8 à nous retrouver 1 fois par mois, accompagnés en plus d’un encadrant confirmé de notre club.

Après la 1ère journée dédiée à la sécurité, nous avons poursuivi l’aventure, ce samedi 25 février, avec une journée « d’initiation à la navigation ».

balise Quiberon Nord
Marque cardinale nord – Michel, notre kayakiste navigateur

L’école de la navigation

On a choisi les bancs de l’école pour se pencher sur les cartes marines, mais pas n’importe laquelle: l’École Nationale de Voile et des Sports Nautiques à Saint-Pierre Quiberon.

Avec Michel, encadrant dans notre club, nous y avons organisé une matinée d’initiation à la navigation, l’exercice pratique étant de préparer notre navigation de l’après-midi.
Quel meilleur endroit pouvait-on rêver pour se mettre dans l’ambiance?

Du globe à la carte

Pour déterminer correctement la position d’un kayak sur une carte il est nécessaire de connaître des bases qui rappellent quelques lointains souvenirs scolaires à certains: vision d’un globe quadrillé par des parallèles et des méridiens, supports de la latitude et de la longitude.

Savoir que sa position sur un cercle est exprimée par un angle en degré, minutes, secondes.
Avoir en référence qu’une minute de latitude projetée en surface de la terre correspond à 1852 mètres.

carte, et compas sur pont
Carte, boussole, plaquette pour y porter des annotations au crayon papier

Changer ses références

Abandonner les kms parcourus, ou la vitesse exprimée en km/h.
S’habituer à une unité en référence avec la carte: le mille.

C’est ainsi que l’on peut exprimer sa vitesse: en nœuds ou nautiques, soit des milles/h.

En kayak, on considère que la vitesse moyenne d’un groupe est de 3 nœuds, il faut bien sûr adapter ce chiffre en fonction du groupe et des conditions.

On est où ?
Où suis-je? où vais-je ?…

Mesurer un cap

Lorsque que l’on sait déterminer des positions, mesurer des distances, et estimer sa vitesse, on a les 1ers éléments pour esquisser un plan de navigation.

On peut déjà tracer une route sur la carte et utiliser la règle Cras pour exprimer le cap à suivre. Le cap, c’est la direction, c’est un angle par rapport au nord.

Des forces magnétiques

Et voilà qu’un champ magnétique vient se superposer aux méridiens dans l’axe nord/sud du globe. Il engendre ce qu’on appelle la déclinaison magnétique. Chez nous elle est négligeable pour nos navigations en kayak, mais sur d’autres terrains de jeu, il est indispensable de connaître son existence.

Marque de danger isolé
Marque de danger isolé

Des astres qui interagissent

Enfin la terre subit l’influence de la lune et du soleil, leur attraction sur la terre provoque l’effet de marée. Voilà encore un élément qui va nous faire corriger notre plan de navigation.

Sur la carte marine du SHOM, on apprend à décrypter le cartouche des courants de marées. Il contient les informations de direction et de vitesse des courants en certains points précis de la carte.

En corrigeant nos caps précédemment calculés avec ces informations de courants, notre plan de navigation pour l’après-midi est prêt.

Point carte
Point carte

Un plan de navigation dans la baie

Dans le golfe du Morbihan nous avons l’habitude de naviguer à vue, la baie de Quiberon est l’opportunité de naviguer sans voir d’avance son point de destination.

Nous avons ainsi suivi nos caps de balise en balise. En route on a regardé la montre entre 2 points précis pour calculer notre vitesse. On a pris le temps de faire le lien entre ce qu’on voit sur la carte, et sur l’eau ou à terre.

Conclusion

Cette longue journée dédiée à la navigation en baie de Quiberon nous a ravis.
La météo calme était particulièrement propice à la lecture de carte, l’observation et les échanges sur l’eau, dans un contexte d’initiation.

En savoir plus :

Pour s’initier à la navigation:

Pour aller plus loin:

Pour préparer ses navigations:

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