Samedi 11 janvier, le temps est calme, gris et frais, nous décidons d’aller faire un tour du côté de la Pointe de Quiberon.
Le coefficient est faible, 48, la houle est autour de 1 mètre.
Houle sur la Chaussée de La Teignouse
Partis de Port Haliguen, nous pagayons tranquillement vers la Pointe du Conguel en observant les oiseaux de mer présents alentour : bernaches, pingouins torda, grèbes à cou noir, et plus remarquable, 2 plongeons imbrins.
Nous longeons les îlots sauvages de Iniz en Toull Bihan et Iniz en Toull Bras pour mettre ensuite le cap sur le phare de La Teignouse qui n’est qu’à 1,5 mille de la Pointe.
Extrait de la carte marine SHOM 7033 De Quiberon au Croisic, échelle 1:50 000
C’est sur une mer lisse animée par une belle houle longue que nous progressons. Nous nous régalons sur cette immensité ondulante qui parcourt la Chaussée de La Teignouse.
Côté Est du rocher de La Teignouse – Phare 1 éclat, 4 s., secteurs blanc et rouge
En faisant le tour du phare, on se dit qu’il n’est pas simple d’y débarquer et on se demande s’il a été gardé car vivre ainsi, si bas presque au ras de l’eau, ne devait pas être facile.
J’ai posé la question à Louis Cozan, écrivain (*) qui a été gardien dans plusieurs phares :
Oui, il été gardé de son origine (en 1845) à juillet 1983.
C’était un joli petit phare. Très particulier. Le seul de nos phares en mer où les lieux de vie étaient de plain pied. La roche est toujours apparente. Deux bâtiments annexes au phare y sont d’ailleurs construits. Ils contenaient les huiles et divers matériels. La surface habitable était assez réduite, c’est vrai (16 mètres carrés en tout) mais néanmoins plus grande qu’à Armen où ils ne disposaient que de 12 mètres carrés.
Les gens qui y vivaient le trouvait bien agréable et facile. En été ils profitaient de la grande terrasse au dessus du bâtiment et, l’accostage y étant possible et souvent facile, ils avaient de nombreuses visites.
(*)
Un feu sur la mer, mémoires d’un gardien de phare – Louis Cozan – 2010
Le quiz des phares – par Dominique Daniel & Louis Cozan – 2012