Dimanche 6 mars 2016. Nous avons l’intention de rendre visite à un couple monégasque au port de Monaco.Houle et vent en Méditerranée
Nous embarquons à l’extrémité de la Baie de Menton, à Carnolès sur Roquebrune-Cap-Martin. La houle annoncée est de 1,25 mètre près du rivage et le vent 3 à 4 Bft. L’état de la mer est plus agité que nous pensions. Le passage du Cap Martin nous offre de belles vagues désordonnées, nées de la houle croisée avec la mer de vent.
Cartes IGN et SHOM à consulter sur Géoportail
Dans la Baie de Roquebrune nous admirons les loopings qu’enchaînent en séries impressionnantes les parapentistes.
Baie de Roquebrune, spot à parapentes
Toute la côte face à Monaco est agitée, au large nous apercevons une régate de voiliers. Nous dépassons le port Hercule (La Condamine) pour poursuivre notre navigation. Mais la mer particulièrement clapoteuse et agitée nous dissuade d’aller plus loin. Avec nos voiles, le trio « houle, vent, et réfraction » ne fait pas bon ménage et nous décidons de nous mettre à l’abri quelques instants dans le port de Fontvieille.
Fontvieille est construit sur un polder, nous y découvrons une petite grève très abritée au pied de la falaise qui lui fait face. Un gardien des lieux vient en zodiac nous signifier qu’il est interdit de débarquer à cet endroit. Il ne nous autorise même pas à faire le tour du port avant de repartir, alors même que selon lui dehors c’est la tempête, enfin il nous souhaite « bon courage » ! Il n’arrive pas à concevoir que nous en venons « du dehors » avec nos kayaks, pas plus que nos kayaks sont des navires immatriculés.
Monaco et ses deux ports (pardon, ses « marinas privées » !)
Nous revenons donc sur nos pas pour entrer dans le port Hercule où nous avons rendez-vous avec Nathalie et Alain Antognelli. Ces aventuriers photographes professionnels ont raconté leurs années de pérégrinations autour du Groenland dans un très beau livre L’âme de la banquise. Nous en avons glissé un exemplaire dédicacé dans un caisson de Nyla, mon kayak qui porte le prénom de la femme de Nanouk, l’esquimau. Sa lecture s’avère passionnante, elle raconte la nature et leurs nombreuses et étroites rencontres avec les groenlandais.
Pour finir j’ai demandé à mon photographe préféré une petite photo en pose devant le Yacht club de Monaco. Hé oui nous avons débarqué là naïvement comme dans n’importe quel port. Il s’est trouvé un surveillant pour nous signifier qu’ici on est dans une « marina privée » et qu’avant d’entrer, on demande l’autorisation sur le canal 14 !
Pause et pose devant le Yacht club de Monaco
La régate est terminée, les équipages des J70 de diverses nationalités rentrent, la remise des prix va s’organiser sur le quai, nous libérons volontiers les lieux. Notons quand même qu’une anglaise s’est pâmée d’admiration devant nos kayaks !
Nous rentrons sur une mer apaisée, heureux de notre journée de mer, de vagues, de rencontres et de soleil.