Sardaigne Est (5) : l’aire marine protégée de Tavolara

Après notre virée de 8 jours de kayak en aller-retour dans le Golfe d’Orosei, nous remontons vers Olbia avec notre voiture.


Tavolara, l’île montagne qui fait rêver

Nous allons vers Capo Coda Cavallo, au nord de San Teodoro. Nous visons précisément le camping Calacavallo (sur la Punta Molara) qui nous a été conseillé par Yannick de Alpine Paddle. C’est une bonne adresse car on peut charioter vers la plage à 300-400 m directement depuis le camping. De plus l’accueil et la propreté sont irréprochables et on peut laisser la voiture sur le parking extérieur si on veut partir plusieurs jours.

Cap sur Molara, Tavolara en arrière

Aire marine protégée

L’aire marine protégée de Tavolara-Punta Coda Cavallo démarre au sud du Golfe d’Olbia, et s’étend jusqu’à San Teodoro.

Nous avons particulièrement exploré ses deux grandes îles, Tavolara et Molara, toutes proches de la côte sarde. Deux zones sont en réserve intégrale et donc interdites à toute navigation, elles sont en rouge sur la carte.
Ci-contre, la carte de la règlementation (pdf).

Cap sur Molara, île plate vue de la côte, en comparaison de l’immense Tavolara. Pourtant Molara est une île magnifique qui recèle de nombreux trésors.

Molara

Une accueillante plage de sable au sud-ouest nous offre une belle plongée. De nombreuses espèces de poissons se cachent dans les herbiers de posidonie, ainsi que quelques grandes nacres ancrées dans le sable.


Sable blanc et spot de baignade au sud-ouest de Molara


Une vie sous-marine à découvrir

L’île est très sauvage, elle ne compte qu’une seule habitation, près de cette plage. En faire le tour est un régal en rase cailloux le long de sa côte déchiquetée de granit rose.


Dentelles de granit au nord-est

A la pointe sud-est, Punta di Scirocco, une colonie de goélands d’Audouin occupe les lieux. C’est un goéland rare en France, et uniquement en Corse, qui n’en compte qu’une centaine de couples.
Goélands d’Audouin, au bec rouge sombre


Falaises rocheuses sauvages, territoire de la colonie de goélands d’Audouin

Le contraste est saisissant avec le milieu terrestre où les vaches et les chèvres férales entretiennent le maquis.


Taureau et vaches sardes

A la nuit tombée et avant l’apparition de la lune, les puffins yelkouans viennent visiter les parages, en poussant leurs cris, tels des pleurs de bébés…!


Tavolara, vue de Molara

Tavolara

Traverser entre Molara et Tavolara impose de faire un bac car le courant est sensible entre les deux îles.


Bac entre Tavolara et Molara

Tavolara, l’île montagne haute de 656 mètres, est somptueuse et attire les visiteurs : baigneurs, grimpeurs, ornithologues.
Anse Spalmatore di terra, seul accès à l’île

A l’ouest, un tombolo de sable crée de belles plages. C’est par ce côté que l’on accède à l’île, qui par ailleurs ne propose aucun débarquement. L’escale permet de boire un verre et de faire le plein des vaches à eau aux wc publics.

Un sentier pédagogique permet de parcourir la dune protégée.

Un programme européen protège les puffins yelkouans, dont Tavolora abrite environ la moitié de la population mondiale !

 

 

 

Les falaises sont abruptes tout autour de l’île. Elles attirent les bateaux semi-rigides qui viennent découvrir les arches et grottes dans lesquelles repose une statue de la Vierge !
Falaises calcaires convoitées au sud-est de Tavolara

La partie Est de la côte est interdite d’accès car la zone est militaire. Il faut donc naviguer au large de la zone balisée.
Zone militaire inaccessible – fort, arche et plage – à l’Est de Tavolara

Conclusion

Ces deux îles nous ont tellement plu que nous leur avons consacré plusieurs jours, pour en savourer toute l’ambiance, à diverses heures du jour et de la nuit !


Camp de base, en bois de grève…

A suivre :
Sardaigne Est (6) : le Golfe d'Olbia et le Cap Figari

2 réflexions sur « Sardaigne Est (5) : l’aire marine protégée de Tavolara »

  1. Guy et Véro

    Bonjour à vous deux,
    Nous nous sommes régalés à lire les comptes rendus sur la Sardaigne. Comme d’habitude, il y a des informations précises, des textes agréables à lire, de belles photos. Un vrai travail documentaire utile à tous pour naviguer et/ou pour rêver.
    Merci pour ces « carnets d’aventures » !
    Guy et Véro

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