
Nous poursuivons notre boucle de 6 jours, après une virée vers Change islands, nous voici revenus vers le sud pour découvrir le Dildo run, avant de rentrer à Port Albert.

Balade dans le Dildo run
Nous partons vagabonder dans ces passages si prometteurs entre Dunnage island, Dog island et Dildo run. L’étroit passage entre les îles nord et sud de Dunnage island est enchanteur; le courant y est sensible; heureusement, nous l’avons en notre faveur.
La seule rencontre que l’on y fait nous révèle l’origine du bruit de fond : des forages ! Nous interrogeons les ouvriers présents qui nous disent rechercher de l’or. La foreuse et tout le matériel ont été amenés à l’aide d’une barge dans ce passage peu profond et éloigné de toute présence humaine.

Le Dildo run est un dédale d’îles et d’îlots bas, semés dans une grande baie peu profonde. Pas de bateau, pas de casiers à homards. On sent que la nature y est tranquille : un bon nombre de ces îlots supporte une aire de balbuzard pêcheur !

Il est assez inhabituel de voir l’imposante aire de ce beau rapace aussi facilement accessible. La quantité d’aires présentes ici est impressionnante.

L’îlot que nous choisissons pour la pause de midi nous permettra d’observer les rapaces alentour. Une petite anse abritée est l’opportunité de profiter d’un bain agréable.

Là encore, la loutre est à son aise, cet îlot est visiblement le domicile d’un petit groupe. Une flaque d’eau de pluie conservée sur les dalles rocheuses semble faire leur bonheur : épreintes, place de ressui, gratis et, bien sûr, l’inévitable coulée qui s’avance sous le couvert des arbres à l’intérieur de l’île.

Retour à Port Albert
La météo se dégrade, il est temps de rejoindre la péninsule de Port Albert. Une courte traversée nous amène à Beaver cove. En remontant la côte, nous découvrons de beaux indices de présence de la loutre : épreintes et coulée sur les berges. Au détour d’un petit cap, nous surprenons la bête; elle est en train de pêcher et vient juste de sortir la tête de l’eau en croquant un poisson. Aussitôt qu’elle nous aperçoit, elle plonge et se volatilise.

Site amérindien Beothuk
A l’extrémité sud de Dunnage Island étaient établis des amérindiens Beothuks. A Boyd’s Cove, un centre d’interprétation illustre leur vie autour de la chasse, la pêche et les cueillettes. Un village de 11 habitations datant de 1650 à 1720 y a été décelé, 60 à 80 personnes y auraient vécu. Leurs huttes étaient recouvertes d’écorces de bouleau.

Leur canoë y a été reconstitué, il donnait accès à d’innombrables zones de pêche et de chasse. Lors du passage des caribous en migration, les Beothuks utilisaient aussi le canoë pour les harponner lors des traversées de bras de mer ou de cours d’eau.

Le centre d’interprétation de Boyd’s cove vaut la visite, tant pour son musée, que pour le sentier de découverte du site.

Conclusion
Cette boucle nous a amenés dans des secteurs très différents, de l’ambiance marine au nord vers une ambiance plus douce au sud. Partout le calme règne, l’observation des rapaces est fréquente, les indices de passage de la loutre sont omniprésents. Avec une météo propice, nos kayaks de mer se faufilent dans ces différents milieux qui recèlent de belles surprises.
Avides de toujours plus de découvertes, nous terminons ici notre exploration de Notre-Dame Bay, et partons à la découverte d’un autre secteur : Bonavista Bay ouest.

A suivre : Bonavista Bay : Terra Nova National Park