Le basalte dans tous ses états
Nous quittons l’archipel des Treshnish à contre-cœur, nous savons que nous y avons savouré des moments exceptionnels.
Il faut avancer et Staffa est un objectif qui nous remplit d’enthousiasme. En laissant le Dutchman’s Cap derrière nous, on entame la traversée en mettant enfin nos voiles, mais la petite brise sera de courte durée et c’est sur nos bras qu’il faudra encore compter !
Trésors cartographiés de Staffa…
Le temps se couvre par Mull, un orage y éclate et la pluie nous rejoint alors que nous arrivons à Staffa. Des campeurs, probablement des kayakistes ?, sont installés sur l’accès ouest de l’île. Nous allons directement vers la fameuse et grandiose grotte de basalte, nommée Fingal’s cave. A notre surprise de nombreux visiteurs à pied sont là, contre une paroi de la grotte.
Puis nous poursuivons vers l’est pour trouver un lieu de bivouac. A marée haute, nous débarquons sur une grève de galets et installons la tente et le tarp entre deux averses.
Plus tard, on découvre un nid à proximité de notre tente, sur lequel une femelle couve ! Puis en cherchant bien, il y a encore 2 autres nids. Sans y prendre garde nous avons débarqué sur une grève où nichent des eiders à duvet ! Jamais les femelles ne bougeront tant que nous serons là, absolument immobiles, alors que les mâles chantent sur l’eau.
Au diner sous le tarp, on fait la connaissance d’opportunistes qui se sont invités, bien à l’abri : les midges sortent de l’herbe après la pluie ! Et nous, on sort nos moustiquaires de tête et le spray répulsif !
Enfin la pluie cesse et on s’offre une découverte de Staffa en faisant le tour à pied sur son haut plateau. Les visiteurs du jour sont tous repartis, le panorama est exceptionnel, on y observe encore le grand labbe.
Et sur le haut de la falaise les macareux moine viennent atterrir dans nos pieds…On passe un long moment là à savourer une bière, je ne connais pas de terrasse plus merveilleuse… 😉
Va-et-vient des curieux macareux silencieux
Le lendemain matin, avant de quitter l’île, on en fait le tour en kayak. On a repéré d’en haut une grève accessible seulement par nous, et qui ressemble à une caverne d’Ali Baba. En fait de trésors, on trouve ceux qui sont omniprésents sur les grèves en Écosse : des bois flottés et des bouées de pêche.
Le tour de l’île en « rase-kayak » est un régal. On pénètre encore dans l’immense grotte avant de quitter Staffa, cette fois c’est un touriste à pied qui fait les photos !
Dans la grotte aux orgues basaltiques
Staffa en pratique
Il n’y a que 2 points de débarquement possibles. Nous avons bivouaqué sur la grève du côté ouest alors que celle côté est était occupée par des anglais venus avec la navette pour y bivouaquer une nuit. Le côté est offre un espace plus vaste pour s’installer.
Dans les deux cas, l’accès en kayak n’est possible qu’à marée haute. En effet, quand la mer se retire, le piège des blocs rocheux et des gros galets glissants se referme sur le kayakiste randonneur imprudent.
Conclusion
Staffa a été pour nous l’île aux eiders à duvet et aux macareux. Cette île basaltique incroyablement belle vaut absolument le détour, et mieux encore le bivouac, pour la savourer quand les nombreux visiteurs en sont repartis.
Balade sur le plateau de Staffa