Norvège Sud (4) : astuces de bivouac

Texte : Laurent Malthieux & Arzhela

Merci aux kayakistes-randonneurs bretons auprès desquels nous avons appris les petits trucs qui font la différence !

Les réchauds pour la cuisine

Nos deux fidèles compagnons de la cuisine au bivouac sont le réchaud à bois Kuenzi et le réchaud à alcool Trangia.

Nous utilisons le Kuenzi pour cuisiner le soir. Ce réchaud pliable est très peu encombrant. Plus le bois est petit, plus le feu est vif et facile à gérer, une petite scie pliable est indispensable. De plus, il faut alimenter le réchaud en permanence et ne pas laisser mollir la flamme. En posant le réchaud sur une pierre plate, on améliore le tirage en permettant une bonne ventilation de sa base.

mercipourlekayak_l-malthieux_EcosseAlimentation en bois du réchaud Kuenzi

Le trangia est allumé le matin. Avec ces 2 systèmes, nous avons une grande autonomie car la consommation d’alcool est faible. Nous avions emmené 2 litres pour les 20 jours (cuisine pour 2 personnes) et n’avons pas fini le deuxième .
Pour les 2 réchauds, utiliser un briquet « chalumeau » permet un allumage facile, sans se brûler avec la flamme d’un briquet ordinaire.

Au chaud dans un tipi

Pour cette randonnée nous avons investi dans un tipi. Ne l’ayant pas testé au préalable nous sommes partis aussi avec notre tente habituelle. Le tipi s’est révélé très plaisant les jours de pluie. Le montage est facile et rapide. On y dispose de beaucoup de place pour y stocker toutes les affaires et s’y changer debout.

Bien que possédant une ventilation en son sommet nous ne savions pas si nous allions pouvoir utiliser le réchaud bois à l’intérieur sans être fumés comme des saumons !

Le système fonctionne, à certaines conditions :
– fermer les portes de manière à laisser la fumée monter vers le haut du tipi
– entretenir un feu vif dans le réchaud
– poser le kuenzi sur une pierre pour améliorer le tirage.

mercipourlekayak_l-malthieux_norvege_4_1Le feu dans le tipi

Avec un tel petit feu, la chaleur se fait sentir très rapidement dans le tipi et permet de se mettre à l’aise les jours froids et pluvieux.
En plus, il suffit de retirer la pierre pour dormir dedans, ainsi pas de problème de foyer au milieu du tipi. Moyennant un petit bricolage avec quelques ficelles, nous avons même pu installer la toile intérieure de la tente dans le tipi, et ainsi ne pas monter la tente, tout en évitant les insectes et l’humidité. En Norvège sud, nous n’avons guère rencontré de moustiques ou de midges.

Les inconvénients du tipi sont le poids (toile extérieure : 2,8 kgs , mât : 0,6 kgs) et l’ encombrement (la toile extérieure tient dans un sac de 22 litres).

Grimper sur les rochers !

Il arrive de devoir débarquer directement sur les rochers afin d’installer le campement.
Dans ce cas, une petite astuce pour hisser les kayaks consiste à utiliser des rondins de bois de manière à y poser les kayaks en appui et les faire glisser dessus pour les hisser à terre.

mercipourlekayak_l-malthieux_norvege_3_3Le bois, toujours utile !

Cette technique peut aussi servir à hisser un kayak en haut de plage. Il suffit de le faire rouler sur un rondin un peu épais et de déplacer le rondin autant de fois que nécessaire.

Pauses

Pour débarquer à tout moment de la journée, Il nous est arrivé régulièrement de devoir se contenter d’un ponton ou des rochers. Un bout de remorquage permet de sécuriser les kayaks et de les laisser à l’eau si besoin.

mercipourlekayak_l-malthieux_norvege_4_2Amarrage à un ponton

L’humidité

Les sols sont peu drainants et les emplacements souvent humides. Une bâche épaisse à poser sous la tente permet de s’isoler confortablement.

Le choix de la paire de chaussures à terre se portera sur la botte caoutchouc qui reste un incontournable ! Il n’y a pas de meilleur moyen d’avoir toujours les pieds au sec le soir. En choisissant une botte souple qui monte à mi-hauteur du mollet, on peut facilement la rouler sur elle-même et la glisser dans la pointe du kayak !

Avec en plus un sur-pantalon imperméable, on ne craint plus rien pour passer une soirée dehors !

Une tente tout terrain

En cas de repli sur un rocher ou un ponton bois, il est préférable d’avoir une tente autoportante, elle se tiendra d’elle-même sans arrimage avec des sardines.

L’idéal est d’avoir un modèle avec une chambre non solidaire du double toit, on peut ainsi les ranger dans des sacs séparés. Quand le double toit est mouillé, la chambre reste sèche !

Pas d’impact chimique

On peut réfléchir à tous les produits chimiques que l’on utilise, pour la vaisselle ou la toilette. On peut très bien se passer de produit vaisselle, le sable est un excellent décapant et dégraissant ! Pour se laver, la technique de la « salle de bain arctique » est universelle, en eau douce comme en eau salée !

On peut limiter l’usage du papier toilette en utilisant les algues et l’eau de mer en bord de grève ! Le papier toilette, quand on l’utilise, est brûlé ou glissé dans le sac poubelle. Surtout, on n’utilise pas de lingettes que l’on laisse après soi dans la nature !

mercipourlekayak_l-malthieux_norvege_3_4Songvaar

A suivre : la Norvège sud, y aller et s’y déplacer ! 😉

3 réflexions sur « Norvège Sud (4) : astuces de bivouac »

  1. Gézabel

    Merci pour toutes ces informations.
    Pour l’amarrage des kayaks, nous utilisons une garcette de 4 ou 5 mm de diamètre et de 7 ou 8 m de long, rangée dans la poche du gilet de sauvetage : vite utilisable et rapidement rangée.

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