L’île d’Ouessant
Située dans le Parc marin d’Iroise, elle offre un visage très différent de sa voisine Molène. Les côtes de Ouessant sont beaucoup plus hautes, l’univers est minéral et varié. Ses phares en font un objectif en soi, ceux en mer sont baignés par des eaux que les courants et la houle rendent tumultueuses.
Dans tous les cas il faut une météo favorable sur plusieurs jours pour s’aventurer dans ces parages en kayak de mer !
Les deux routes d’accès
Pour préparer la navigation : Courants de marée, côte ouest de Bretagne
La route par le nord
La route la plus directe est celle qui passe par le nord, à partir de l’Aber Ildut. Un point d’intérêt de cette route est de découvrir Lanildut, port d’attache des goémoniers de toute la zone.
Il faut cependant compter une traversée de 12 milles qui mène à la balise Men Korn.
Le cap est globalement à l’ouest mais il faut soigneusement préparer sa navigation pour composer avec les courants qui parcourent le Chenal de la Helle et finir d’arriver. Après ces 4 heures de pagaie, il faudra encore se rapprocher pour accoster à Ouessant !
La route par le Passage du Fromveur
La route que nous avons plus souvent empruntée est celle de l’archipel de Molène. Il y a plusieurs départs possibles, ils sont listés sur kayakalo. Sur cet itinéraire, il faut traverser le Passage du Fromveur, sa réputation est sulfureuse, tant le courant qui s’y engouffre est puissant.
Le courant du Fromveur : passage vers Ouessant : venant de Molène, notre projet est d’aller à Ouessant, pour commencer le tour de cette île sauvage par le sud. Nous faisons le pari que la brume va se lever…
Tour de l’île
Pour faire le tour de l’île, en un jour c’est possible, depuis Molène ! Dans ce cas « le camp de base » est à l’aire de camping de Molène, mais il faudra franchir le Fromveur à l’aller et au retour, et là il vaut mieux ne pas avoir de retard !
3 jours à Molène et Ouessant : récit d’une virée sportive pour faire le tour d’Ouessant en un jour
Bivouaquer à Ouessant
Mais si vous souhaitez véritablement découvrir Ouessant et ses phares, il faudra prendre un peu plus de temps ! Le camping et le bivouac sur les plages de l’île sont interdits, seule l’installation au camping municipal du bourg de Lampaul est autorisée.
Des haltes sont possibles ailleurs autour de l’île, elles sont listées aussi sur kayakalo. Un bivouac est toujours possible quand il respecte les règles de la discrétion, à l’écart des riverains ; de la brièveté, juste le temps de la nuit ; et de la propreté, à condition de ne rien laisser car il n’est quand même pas compliqué d’avoir toujours un petit sac poubelle à portée de main y compris pour le papier toilette !
A Lire : Pagayeurs marins : recommandations d’une bonne pratique du bivouac lors de randonnée en kayak de mer
Les phares
Ouessant compte 5 phares mythiques, en mer – Kéréon, La Jument et Nividic – et à terre, Le Créac’h et le Stiff.
Le tour de Bretagne par les phares : au pied de La Jument. En arrière plan, derrière la houle, le clocher de Ouessant…
Baie de Lampaul
Après avoir laissé derrière nous le phare de La Jument, on peut entrer dans la Baie de Lampaul.
Vers le Créac’h
Il faudra composer pour contourner la Pointe de Pern, passage délicat en tout temps.
Voici enfin le phare du Créac’h sur une côte toujours exposée mais moins tourmentée que la pointe précédente.
Puis nous atteignons l’île de Keller. Nous allons en faire le tour !
L’île de keller
L’île de Keller : l’île de Ouessant : c’est une île bijou, c’est une île rase-cailloux, c’est l’île de l’île !
Après Keller, il ne faut pas rater le passage secret du Béninou, accessible seulement à marée haute !
Côte nord
En contournant la pointe NO, on aperçoit d’un peu partout le phare du Stiff.
Côte sud
Conclusion
Il y a tant à voir et à humer à Ouessant qu’il serait dommage de passer très vite et de ne pas profiter à terre de ses landes, ses rochers et sa brume, ou encore d’autres curiosités propres à l’île…
A suivre : Parc marin d'Iroise (3) : Sein